25 janvier 2014 12:52:55 CET
Cette discussion est vraiment intéressante car elle donne un certain nombre d'éléments de réponse à un problème que rencontre beaucoup de pianistes amateurs.
Si je reprends les propos de chacun, on peut donc dire que l'on utilise quatre types de mémoire pour mémoriser un morceau: la mémoire auditive, la mémoire visuelle, la mémoire kinesthésique et la mémoire analytique.
La mémoire auditive entend et retient la musique. Elle permet lors de l'exécution d'un morceau de savoir si l'on joue les bonnes notes et d'anticiper sur ce qui va suivre dans les prochaines mesures.
La mémoire visuelle est une sorte de photographie de la partition, que le pianiste voit défiler dans sa tête lorsqu'il joue un morceau.
La mémoire kinesthésique est celle qui lui permet de se souvenir de tous les mouvements (sauts, élans, changements de direction, etc), de toutes les sensations physiques (fermeté des doigts, souplesse du poignet, mobilité des coudes, etc.) dont il aura besoin à un moment précis au cours du morceau.
La mémoire analytique est celle qui comprend aussi bien les éléments les plus simples (notes, rythmes, nuances...) que ceux qui concernent la forme, la structure des phrases, le cheminement harmonique, etc. Et contrairement aux trois autres types de mémoire qui entrent en action naturellement et à l'insu du pianiste pendant qu'il travaille et répète la partition, la mémoire analytique s'acquiert à la suite d'une démarche intentionnelle du pianiste.
Le processus de mémorisation ne me paraît donc être complet que lorsque ces quatres types de mémoire sont activés. Les mémoires auditive, visuelle et kinesthésique, bien qu'essentielles, ne permettent pas à elles seules de retenir tous les détails et toute la complexité d'un texte musical.