27 décembre 2013 19:42:49 CET
Je ne vois aucun avantage particulier à jouer de mémoire lorsque l'on a pris l'habitude de jouer en public avec partition. Cela peut même devenir une libération, tant la peur du trou de mémoire est parfois paralysante. Mais en ce qui me concerne la question ne se pose pas puisqu'en concours la partition n'est pas admise, hormis pour le répertoire contemporain.
Concernant le processus de mémorisation, j'ai remarqué que cela se passe toujours en deux étapes. La première est une assimilation que je qualifierais de tactile puisqu'elle s'effectue automatiquement par la répétition des différents passages au cours du travail. Je parviens parfois, selon la complexité de l'écriture, à jouer le morceau par coeur sans autre travail spécifique. Mais cette mémorisation est fragile et donc insuffisante. Je la complète par un travail sur la partition, hors du piano, qui consiste à analyser la partition en profondeur. J'identifie les thèmes et note les grandes parties qui forment la pièce (par exemple: exposition avec 1er thème, 2ème thème, développement, réexposition). Ensuite, je localise les modulations et lis la partition mesure par mesure pour suivre les enchaînements harmoniques. Enfin, lorsque certains passages se répètent, je note les changements qui peuvent intervenir et qui sont parfois difficiles à mémoriser.
Ce message a été modifié par Richard Jouvet le 27 décembre 2013 19:42:49 CET